mardi 23 mars 2010

ROUPIE / SANSONNET

CONTEXTE

Je suis partie d’une expression pour le duo d’aujourd’hui.

Cette agitation, vraiment de la « roupie de sansonnet » pour pas grand chose… Soit, vous voulez dire que vous vous en foutez comme de l’an 40 ou comme de vos vieillies chaussettes, bref en voilà une chose insignifiante.

Il arrive souvent que l’usage et la ténacité de nos habitudes, le confort de produits livrés clés en main, ou tout simplement le manque de curiosité, nous fassent passer à côté de choses bien utiles (ou accessoires, question de goût personnel et de relativité) pourtant devant (dans ?) notre nez (!).

DEFINITION

Roupie (n.f.) : Goutte de sécrétion des fosses nasales qui pend au nez (vieux/ familier – évidemment…).

Sansonnet (n.m.) : étourneau (pour celles et ceux présentant des lacunes d’ornithologie : petit oiseau).

UTILISATION EN SOCIETE

Roupie :

On se retrouve parfois avec des bouts de salade/de brocolis/de persil (me vient un constat : vive les féculents !) coincés dans les dents, mais aussi parfois avec des choses coincées et/ou pendantes et brillantes dans le nez.

S’il est délicat de se trouver dans l’une de ces situations, vous admettrez sans mal que l’on se trouve également dans l’embarras, non plus dans, mais face à l’une d’entre elles.

Lui dire ? Ne pas lui dire ? Foncer sur la banquette et lui assigner de fait la chaise face à la glace ? Espérer qu’il ait une envie pressante d’aller pisser ? La lui procurer en commandant une pinte ? Vous mouchez en espérant que l’instinct simiesque de l’espèce humaine agira ? Laisser faire le serveur?

On ne peut décidément plus compter sur personne : le serveur l'observe, le scrute, puis s’en va… et, vous le voyez (vous faites face à la salle), lui pas, se marre en repartant : quel ripoux !

Une analyse rapide de la situation, vous n’êtes qu’à l’apéro et ne tiendrez pas jusqu’au tournedos, vous oblige à relever le défi : pas d’allusion à la morve ou à la crotte de nez, faites une pirou – ette – usez d’un « chéri, tu as une roupie qui te pend des narines, prends donc un de mes mouchoirs » (grand sourire appréciable et apprécié).

Sansonnet :

Vous pouvez certes vous planter, mais enfin ça reste de petits oiseaux, alors ne parlez plus de moineau, mais de sansonnet : ça sonne plus chic!… « chéri arrête donc de regarder tes pieds et regarde plutôt cet essaim de sansonnet ».

Si votre interlocuteur affiche un rictus du genre « je maîtrise les oiseaux, tu ne peux pas me la faire », gardez votre sans froid, froncez les sourcils, « ou bien s'agit-il plutôt d'étourneaux, l’état de leur plumage est si semblable ? »… il continue, vous toise d’un regard dédaigneux ; « ok ok … ce sont des moineaux ».

(RQ : confusion avec le rossignol ou le rouge-gorge, eux aussi petits, interdite, trop commun vous passerez pour une tête de linotte).

Expressions bigarrées :

Osez des variantes « tête de sansonnet » « roupie de linotte »…

lundi 15 mars 2010

Arpète ou arpette

Contexte : mot soufflé, tiré de philippe besson, merci au souffleur !

Définition :

Arpète ou arpette : (n.) jeune apprenti (de l'allemand arbeiter, travailleur)

Est-il utile de rappeler qu’il s’agit d’un mot vieilli et familier ?

Mise en contexte :

Plutôt que le traiter (ou la...) d’incompétent notoire, d’imbécile (ou, selon les appétences de chacun, de stupide, voire de gros con pour les plus grossiers d'entre vous), de type qui s’est trompé d’orientation, ou de lui trouver des excuses (enfance difficile, face de prognathe ou de rétrognathe laissant peu de place à une intégration sociale réussie), BREF de bon à rien, ne vous emportez pas camarades, gardez vos munitions. Car si vous avez effectivement à faire affaires avec l’un des ces énergumènes, vous en aurez grandement besoin par la suite (insultes à proscrire le plus longtemps possible cf. cours de management et cours juridiques).

Votre collègue est peut être tout simplement un simple arpette qui se la pète (littéralement en apprentissage quoi) ! Conseillez-lui d’arrêter de jouer à la crapette et de s’y mettre !